Court métrage - Edition 2009
Retouches
SYNOPSIS : Entre le flux et le reflux d’une vague et celui de la respiration d’une jeune femme endormie, les images se succèdent en se modifiant les unes les autres.
Né en 1944 à Reconvilier (Suisse), diplômé de l’École des Arts décoratifs de Genève, Georges Schwizgebel fait ses débuts professionnels au sein d’une agence de publicité. En 1971, il fonde son propre Studio (GDS), en compagnie de Claude Luyet et Daniel Suter. Économie efficace du trait, sens aigu du mouvement, de l’ellipse et accompagnement musical sophistiqué sont sa marque de fabrique.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE :
2012 : Chemin Faisant
2011 : Romance
2008 : Retouches
2006 : Jeu
2004 : L'homme sans ombre
Comme les vagues qui balaient inlassablement la plage, ce court métrage d'animation évolue en une suite de mouvements répétitifs qui corrigent et transforment progressivement notre environnement. Georges Schwizgebel joue avec la perception et la représentation, et s'amuse à perturber l'équilibre des formes. En un coup de pinceau, un escalier roulant devient une piste d'athlétisme, en quelques coups de brosse, les ondulations d'une chevelure révèlent une forêt secouée par le vent, en une spectaculaire inversion de point de vue, un terrain de tennis tourne autour d'une balle immobile. Oscillant entre le rêve et la réalité, Retouches est l’œuvre d'un funambule graphique s'avançant librement sur le fil du cinéma d'animation. Film sans paroles.
NOTES DE LA PRODUCTION
Construit autour de l’enchaînement de gestes répétitifs, Retouches aborde la transformation progressive des choses, le tournoiement des sens, le souffle de la vie qui, telles les vagues balayant inlassablement la plage, modifie progressivement notre environnement.
Comme il l’avait fait préalablement dans 78 tours et dans Jeu, Georges Schwizgebel s’applique à saisir le mouvement du monde en jouant avec les notions de perception et de représentation, jonglant avec l’équilibre des formes pour orchestrer d’étonnantes métamorphoses Ainsi, il modifie un escalier roulant pour en faire une piste d’athlétisme, il change une chevelure qu’on brosse en une forêt secouée par le vent et il fait habilement tourner un terrain de tennis autour d’une balle immobile.
Au rythme de la respiration d’une belle endormie, ce film d’animation se conclut à la manière d’un rêve, succession de visions fugitives aux contours fragiles qui se déploient selon une logique aussi implacable qu’insaisissable. Retouches est le songe virtuose d’un véritable funambule graphique.
C’est une empreinte effacée par des vagues et le rythme de la respiration similaire à celui de la vague qui ont été le point de départ de ce film. J’ai réalisé un long plan séquence, où des retouches mouvantes sont appliquées sur une peinture elle-même en mouvement. Chaque mouvement est un multiple du plus long, la vague, quatre secondes, le plus court étant les battements d’ailes, un tiers de seconde. Mis à part l’aspect formel, il est aussi question de l’effort, du jeu et d’une tentative de nous faire entrer dans le processus de création d’un mouvement, en montrant à la fois le mouvement et l’intervention pour le modifier.
POUR ALLER PLUS LOIN
Focus sur Georges Schwizgebel et la peinture animée
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